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HISTOIRE DE MYSTRAS

Ville byzantine du Péloponnèse à six km au nord-ouest de Sparte. Aujourd’hui en ruine, elle est une source précieuse de connaissance de l’histoire, de l’art et de la culture des deux derniers siècles de l’Empire byzantin. L’histoire de la « Cité morte » aujourd’hui Mystras (ou Mistra) commence dès le milieu du 13e siècle, à la fin de la conquête du Péloponnèse par les Francs. En 1249, Guillaume II de Villehardouin construit la citadelle sur le massif montagneux du Taygète, au sommet d’une colline abrupte et conique appelée Mystras ou Myzythras en raison de sa forme ou d’après le nom du plus ancien propriétaire appelé Myzithras.

Après la défaite des Francs, lors de la bataille de Pelagonia en 1259, la citadelle de Mystras est cédée à l’empereur byzantin Michel VIII Paléologue. En 1262, elle devient le siège du général byzantin sébastocrate et c’est alors qu’elle entre dans sa grande période historique, qui durera deux siècles. Les habitants du Lakedaimonos voisin viennent s’installer autour de la citadelle, et c’est pour cela que la région habitée, appelée Hora (ville, village) est fortifiée par un rempart. Au fil du temps, un autre hameau se crée, à l’extérieur de l’enceinte, appelé Kato Hora (ville basse), également protégé par un rempart.

À partir de 1308, le système d’administration change, les généraux et commandants deviennent permanents et vers le milieu du 14e siècle Mystras devient la capitale du Péloponnèse byzantin. C’est ainsi qu’est fondé le Despotat de Morée. Des despotes prudents comme Manuel Cantacuzène, Théodore II Paléologue, Constantin II Paléologue, lequel sera le dernier empereur de Byzance, étendent l’autorité de Mystras dans tout le Péloponnèse et en font le foyer de la vie politique et  intellectuelle de l’Empire, et le centre de la renaissance littéraire et artistique. Sages, artistes et érudits se réunissent dans la cour du despote Georges Gémiste, dit Pléthon, le plus grand et le plus important de tous. En 1460, Mystras se rend aux Ottomans et c’est alors que commence son déclin. Pendant la période 1687-1715, Mystras, tout comme l’ensemble du Péloponnèse, est occupée par les Vénitiens. Et en 1770, pendant la révolution d’Orloff, une petite armée de Grecs et de Russes enferme la garnison ottomane dans la forteresse. Les habitants Ottomans de la ville, bien qu’ils se soient alors rendus avec la promesse de pouvoir s’en aller avec leurs familles, sont exterminés à la sortie par les Maniotes indisciplinés, que seul l’évêque, qui entre dans la bataille en brandissant sa croix, est capable de contenir.

Mystras participe activement à la révolution de 1821. Pillée par les Égyptiens d’Ibrahim en 1825, elle est peu à peu abandonnée, tandis qu’une nouvelle Mystras – le village actuel – est fondée au pied de la colline. Avec la création du nouvel État grec, les autorités de la province de Laconie s’installent dans l’ancienne Mystras en ruine, mais un peu plus tard, en 1834, le roi Othon fonde la ville nouvelle de Sparte dont le plan d’urbanisme est le premier en Grèce, suivi plus tard par Githio. C’est à ce moment-là que les tout derniers habitants quittent Mystras. Un couplet, qui circulait dans les années 1840, salue les villages voisins tout en en rappelant l’abandon :
« Parori aux eaux froides et Aï Yianni fleurie.
et toi, ma pauvre Mystras qui t’es fait manger par Sparte ».

ÉGLISES DE MYSTRAS

  • Evanghelistria, église de plain-pied au large narthex caractéristique.
  • Saints-Théodore, célèbre pour sa coupole octogonale. C’est l’église la plus grande et la plus ancienne de Mystras. Elle a conservé ses fresques impressionnantes, dont un portrait de l’empereur Manuel Paléologue daté de 1423. C’est dans cette église aussi que se trouve la tombe du despote Théodore de Morée.
  • Afentiko (chef), c’est ainsi que l’on appelle l’église à coupole de deux étages avec une chapelle de chaque côté, celle des bulles d’or car l’intérieur est recouvert de compostions sacrées représentant des anges tenant des bulles d’or datant des années 1314, 1319, 1320 et 1322, et celle d’Andronicos qui représente l’Empereur Andronicos et le despote de Mystras, Théodore Paléologue.
  • Toutes ces églises sont situées dans la partie de la cité de Mystras appelée Vrohotonion. Dans une autre partie, à côté de la tour de l’imposante église, construite dans la roche, se trouve l’église Panagia du monastère de Peribleptos, datant de 1350.
  • Au-dessus, se dresse le couvent de Pantanassas dont l’église est le monument le mieux conservé. C’est là que se trouvent les tombes de Despina Cléophas Malatesta et de Théodora, épouse de l’empereur Constantin Paléologue.
  • Sainte-Sophie, au-dessus des palais des despotes, édifice petit et simple de 1350,
  • et enfin Saint-Nicolas, église à coupole en forme de croix bâtie pendant l’occupation ottomane.

D’une manière générale, les églises de Mystras constituent un ensemble permettant de découvrir la peinture, l’architecture, l’iconographie et l’étude spatiale de l’époque byzantine, juste avant la Renaissance.